Vous êtes inscrits ? Vous êtes désormais en « stage d’insertion ». Si un an plus tard, vous avez tout fait comme il faut (voire contrôle ACRE réalisé par l’ONEM principalement !) et que vous êtes toujours sans emploi, vous accédez à vos premières allocations de chômage, elles sont dites d’insertion.
Ces allocations sont forfaitaires, ce qui veut dire qu’elles sont identiques pour toutes les personnes qui sont dans la même « situation familiale » que vous et la même catégorie d’âge.
Si vous êtes isolé-e, vous toucherez entre 313 € (- de 18 ans) et 818 € (+ de 21 ans).
Si vous cohabitez avec quelqu’un qui à des revenus,
– ou vous êtes « cohabitant-e non privilégié-e » et vous aurez soit 266 euros (- de 18 ans), soit 426 € (+ de 18 ans),
– ou vous êtes « cohabitant-e privilégié-e » et vous aurez soit 282 € (- de 18 ans), soit 453 € (+ de 18 ans).
Vous n’accéderez au système de « chômage sur base d’un travail » que si, avant vos 36 ans, vous arrivez à cumuler l’équivalent de 12 mois d’emploi à temps plein (ETP= équivalent temps plein) dans un délai temps de maximum 21 mois (soit par exemple 6 mois à mi-temps, 4 mois de chômage, puis 9 mois à temps plein = 6/2 + 9, soit 12 mois ETP dans une période de 19 mois… ).
Après 36 ans, ça se corse : vous devez prouver 18 mois ETP dans une période de 33 mois… Et plus tard, après 50 ans, là où ça commence à devenir quasi définitivement très très compliqué de trouver un job suffisamment long (!), paradoxalement cela se corse encore : 24 mois ETP dans un délai de 42 mois !
Tout ceci explique pourquoi, dans une économie qui fonctionne toujours davantage sur l’emploi précaire, -intérimaire, à temps partiel, en CDD-, le chômage que l’on appelait le « chômage des jeunes » est devenu un chômage quasi aussi courant chez les trentenaires et pas loin de l’être tout autant chez les quarantenaires… Toujours jeunes à 40 ans ? Acceptons-en l’augure !